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TROUBLES DE L'ATTENTION

Les mémoires

Dans le cadre du cours du trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité, nous avons visionné par groupe une vidéo d'une "conférence santé en questions : Mémoire et oubli un couple inséparable ", avec Pr Francis Eustache et Pr Bruno Dubois.

Comme indique dans le titre de la conférence, le thème était donc bien les mémoires. En ce qui nous concerne, à partir de cette vidéo, nous présentons les différents types de mémoire.

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Notre cerveau contient différents types de mémoires dont deux systèmes principaux, celui de la mémoire des connaissances sémantiques et la mémoire des événements. De plus, nous évoquerons la mémoire à court terme, la mémoire prospective et la mémoire procédurale.

Chaque mémoire à son rôle et se situe dans un endroit bien précis du cerveau.

 

Il y a deux systèmes de mémoire.

Le premier système est la mémoire des connaissances sémantiques. Ce sont les savoirs acquis progressivement grâce aux expériences de notre vie.

Ce système se situe dans la région temporale externe et polaire du cerveau.

Ces connaissances sont communes à notre culture et c’est la raison pour laquelle on les partage avec l’entourage.

Lorsque nous sommes confrontés à des situations nouvelles, ce sont ces connaissances qui vont nous permettre de comprendre l’environnement et d’agir adéquatement.

C’est grâce à ces connaissances qu’on a la possibilité utiliser correctement les objets du quotidien. Exemple : ne pas prendre une bouteille pour un téléphone.

 

Le deuxième système est celui lié aux événements personnels qu’on perçoit par les sens. Elle comprend la mémoire de nos faits vécus, c’est-à-dire la mémoire épisodique.

Exemple : se souvenir de ce qu’on a fait au matin (petit-déjeuner, …).

Ce système se situe sur l’hippocampe.

Les connaissances sont personnelles.

Il y a trois étapes dans la mémorisation des événements :

La première étape est l’enregistrement. Cette étape consiste à percevoir les informations. La prise l’informations dépend des ressources attentionnelles de la personne.

La seconde étape est celle du stockage, c’est-à-dire que les informations perçues à l’étape précédente vont être retenues. La partie du cerveau s’occupant de cette étape est l’hippocampe.

La dernière étape est la récupération, elle permet de récupérer les informations afin de les partager. Cette étape est possible si la personne a été attentive, a su percevoir l’information, a pu la traiter et ainsi activer des stratégies pour la récupérer.

 

Les différents troubles liés à la mémoire des évènements

  • Difficulté attentionnelle, elle consiste en une difficulté à encoder l’information perçue par les 5 sens.

  • Trouble du rappel, il est dû à une maladie de l’hippocampe. La conséquence est que le stock des évènements, des souvenirs, se détériore au fil du temps. Exemple de maladie : Alzheimer.

  • Trouble de récupération, dans ce cas, l’information est stockée mais le chemin pour la récupérer est défaillant. La personne n’est pas capable de partager l’information dont elle a besoin.

 

La mémoire à court terme, aussi appelée mémoire de travail, a pour but de maintenir l’information de manière brève pour un objectif bien précis. La mémoire est immédiate et ne garde pas les données à long terme.

 

Il y a également la mémoire prospective. Celle-ci permet de se rappeler ce qu'il faut faire aujourd'hui ou dans les prochains jours. Exemple, se rappeler un rendez-vous médical, se rappeler de prendre ses médicaments, se rappeler de répondre à un mail,…

 

Il y a différents facteurs qui permettent d'avoir une meilleure mémoire :

  • Les intérêts personnels et la motivation vont permettre d’orienter notre attention d’une certaine manière pour encoder plus facilement l’information.

  • Les émotions permettent plus facilement de se rappeler de certaines données vécues lors d’un moment émotionnel.

 

En conclusion, chaque système de la mémoire présenté ci-dessus a son importance et touche à un aspect de la mémoire différent. C’est l’ensemble de ces systèmes qui nous permettent d’avoir une mémoire performante et de décoder le monde qui nous entoure. Grâce à ces mémoires, nous encodons nos souvenirs, nos connaissances afin de les partager et de s'adapter à notre environnement.

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Le trouble du déficit de l'attention/hyperactivité

Voici le livre que j'ai choisi: "Le trouble du déficit de l'attention/hyperactivité" de Dr Martin L. Kutscher

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L'auteur est spécialisé en neurologie pédiatrique. Il a eu un doctorat en médecine. Aujourd'hui il oeuvre exclusivement auprès d'enfants souffrant de troubles neurologiques dans ses cabinets.

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Ce livre se compose de 8 chapitres:

Chapitre 1: L'iceberg TDA/H... ou un problème plus imposant que prévu

Chapitre 2: La règle numéro 1: rester positif

Chapitre 3: La règle numéro 2: rester calme

Chapitre 4: La règle numéro 3: rester organisé en milieu scolaire

Chapitre 5: La règle numéro 4: persévérer

Chapitre 6: La médication liée au TDA/H

Chapitre 7: Un texte destiné aux jeunes

Chapitre 8: La synthèse des 4 règles principales

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Le premier chapitre est donc consacré aux problèmes auxquels ont est confrontés avec des personnes/enfants TDA/H. Cela amène donc une analyse du trouble, les symptômes, les difficultés,...

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Les quatre chapitres suivants proposent des solutions pour aider aux mieux ces personnes.

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Le septième chapitre propose lui plutôt une partie dédiée aux jeunes afin que ces derniers puissent comprendre leur trouble.

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Le dernier chapitre est une synthèse générale des thèmes importants abordés dans le livre.

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Pour ce travail, j'ai souhaité me pencher sur le chapitre 4 lié au milieu scolaire, bien qu'ici cette formation me permet de devenir une orthopédagogue, je n'oublie pas ma formation d'institutrice primaire. C'est ça qui oriente mon choix. Nous sommes de plus en plus souvent confrontés à des enfants ayant un trouble de l'attention et on ne sait pas toujours comment s'y prendre. Selon moi, ce chapitre m'apportera de bonnes pistes pour le futur, qui, j'en suis persuadée, pourront également être mis en place dans un rôle d'orthopédagogue.

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Lecture faite, en voici les points importants:

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Tout d'abord, la plus grande difficulté des enfants TDA/H est l'organisation. En réalité "cinq des neufs critères de diagnostique" sont d'ordre organisationnelle. Les autres critères sont lié à "l'incapacité de bloquer les distractions". Donc, pour être diagnostiqué TDA/H, il faut répondre à 6 critères, il y en aura forcément d'ordre organisationnel.

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Voici les 9 critères:

  • La personne ne parvient pas à preter attention aux détails ou fait des erreurs d'inattention;

  • Elle a de la difficulté à maintenir son attention;

  • Elle donne l'impression de ne pas écouter lorsqu'on lui parle;

  • La personne est facilement distraite par les stimuli externes;

  • Elle éprouve des difficultés à organiser ses tâches;

  • Elle ne se conforme pas aux consignes ou ne parvient pas à mener ses tâches à terme (non lié au comportement d'opposition ou à une incapacité à comprendre les consignes);

  • Elle évite les tâches qui requièrent de l'organisation;

  • Elle perd souvent des objets qui sont nécessaires aux activités ou au travail;

  • La personne a des oublis fréquents dans la vie quotidienne.

"La désorganisation est bel et bien une dysfonction exécutive qui est intrinsèque au diagnostique du TDA/H.​"

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Ce sont ces éléments qui justifie la présence de la règle 3.

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"Désorganisation n'est pas synonyme d'indifférence"

L'auteur explique brièvement qu'un enfant atteint de TDA/H qui ne rend pas un devoir n'est pas paresseux, car il a sans doute du se battre avec ses parents pendant des heures pour le réaliser. En réalité son cerveau ne fonctionne pas normalement sur le plan organisationnel et a donc oublié son devoir.

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"C'est en se jetant à l'eau qu'on apprend à nager: pas si certain !"

En tant qu'enseignant on a parfois peur de surprotéger les élèves. Le prétexte étant que les enfants ont besoin de faire des erreurs pour évoluer. Pour les enfants TDA/H, cette méthode ne marche pas, il ne faut pas les laisser à eux-mêmes mais bien les aider et les accompagner. Les laisser faire des erreurs sans aider, c'est comme s'énerver sur un enfant dyslexique à propos des B et des P parce qu'il ne réussit pas.

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Les enfants TDA/H ont des difficultés à mettre en pratique les apprentissages; Barkley disait "ils ont de la difficulté à appliquer ce qu'ils savent, et non à être conscients de leurs gestes". C'est à dire qu'ils savent ce qu'ils doivent faire (ex: noter leurs devoir dans leur journal de classe et les remettre à temps), mais ce le plan des fonctions exécutives, ils n'arrivent pas à mettre en pratique ces actions.

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L'objectif est donc de leur rendre la vie facile car ils vont déjà devoir essuyer des frustrations que les autres enfants n'auront pas.

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Cinq outils pour aider l'élève à s'organiser:

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  • Le carnet de devoirs: permet d'écriture tous les devoirs, ainsi que des détails quant à leur réalisation. Il faut organiser ce carnet de manière à ce que l'élève en ait une utilisation facilitée. Les enseignants doivent veiller à ce que l'élève prenne note de ses devoirs.

Petits plus supplémentaires:

- S'assurer que l'enfant et les parents connaissent les routines de la classe (dictée,...)

- Donnez à l'élève une liste écrite des travaux de la semaine.

- Placer la liste des devoirs sur le site web de l'école.

- S'assurer que l'élève à le numéro de téléphone de quelqu'uns de ses camarades afin de pouvoir les appeler en cas de besoin ou de manque d'information.

  • Un calendrier mensuel : permet de noter les projets à long terme. En tant qu'enseignant, il faut l'aider à noter la planification de ses projets, avec des dates et un visuel parlant.

  • Une pochette à double rabat: permet de ranger tous les documents qui viennent de l'école (pochette gauche) et ceux qui viennent à la maison (pochette droite).

  • Un reliure à anneaux: seulement une, si c'est possible. En effet avoir un tas de cahiers, de fardes,... multiplies le risque de perdre des feuilles et pour un élève TDA/H c'est vraiment un cauchemar.

  • Une supervision des quatre éléments précédents, via les parents, les professeurs, les aides extérieures,...

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Ces outils sont évidemment efficaces si les parents les utilisent aussi, regardent le carnet de devoir ainsi que le calendrier mensuel.

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Un autre outil, c'est l'horaire de travail, en effet, ce dernier permet d'organiser le temps à la maison, en y inscrivant du temps pour les besoins quotidiens (repas, bains, divertissements,...), tenir compte des imprévus (travail qui demande plus de temps, embouteillage, appel à un ami,...) et puis respecter cet horaire, cela permettra d'éviter les distractions sur une échéance rapprochée est à respecter.

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L'auteur met également en avant de proposer aux élèves de remettre leurs travaux omis avec un jour en retard. Il met en avant que cela n'arrivera que rarement avec les outils expliqués précédemment. Il explique aussi que punir un élève pour son handicap, l'organisation, n'est pas acceptable. Et après tout, est-ce si grave que le travail soit en retard ?

Le fait de permettre à l'enfant de réaliser son travail omis permet à l'enfant de travailler, de ne pas "échapper" aux conséquences, d'apprendre quelque chose et puis d'avoir des bonnes notes. Le fait de le punir, n'a que les conséquences inverses à celle exposées. En tant qu'enseignant notre rôle n'est-il pas de permettre à chaque élève de travailler et d'apprendre ?

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De plus cela soulage également les parents, pour qui c'est un stress aussi d'avoir des conséquences majeures pour un travail non fait.

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En parlant des parents, l'auteur prône une communication étroite entre parents et enseignants. Cela aide énormément l'enfant que le professeur et les parents soient en accords et en contact afin que ce ne soit pas l'élève qui doive s'occuper de cette communication.

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Il existe d'autres moyens de soutenir les élèves atteints de TDA/H:

  • Il faut impérativement se renseigner sur le TDA/H.

  • Avoir le soutien des intervenants spécialisés de l'école.

  • Être attentif aux problèmes associés (trouble des apprentissages (dyslexie, dysorthographie,...), des problèmes de dépression; d'anxiété,...).

  • Ne pas considérer les comportements associés des TDA/H comme des affronts personnels, l'enfant n'y peut rien et ne choisi pas.

  • Avoir un vision réaliste de l'élève et évaluer régulièrement son comportement.

  • Offrir son soutien.

  • Présenter l'information à l'élève atteint du TDA/H de la manière suivante:

- Permettre à l'élève de s'asseoir à sa place "préférée", c'est-à-dire celle qui lui permettra d'être le mieux concentré.

- Présenter l'information avec dynamisme.

- Établir un bon contact visuel.

- Utiliser un code pour attirer l'attention de l'élève (ex: taper sur son bureau).

- Attirer l'attention de l'élève avec des phrases telles que "ceci est important !".

- Prévenir l'élève qu'on va lui poser une question.

- Morceler les longues consignes.

- S'assurer que l'élève comprend.

- Inciter l'élève à souligner les mots clés d'une consigne.

  • Permettre à l'élève hyperactif de se lever pour remettre une feuille ou aller la chercher.

  • Deux ensembles de manuels, un pour la maison et l'autre pour l'école.

  • Persévérer même si l'aide à l'organisation s'avère utile et donne des résultats. Souvent on laisse tomber lorsque le problème semble réglé. Or il faut continuer a suivre le programme, il ne faut pas oublier que c'est un handicap et que ca ne disparaitra jamais.

  • Éventuellement penser à de la médication.

  • Communiquer les observations faites suite à la prise d'un médicament.

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C'est sur ces aides utiles et applicables dans toutes les classes que je vais clôturer ce résumé.

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En quelques mots, j'ai trouvé ce livre riche, avec des nombres idées et informations concernant l'enfant atteint de TDA/H. Il donne de bonnes pistes quand à l'aide à apporter aux enfants, autant à la maison qu'à l'école. Tout en ayant en première partie toute une explication du trouble en tant que tel. J'aime également le chapitre consacré à l'explication du trouble à l'enfant, c'est expliqué clairement avec un vocabulaire pour les enfants à partir de 10 ans. Ce texte explique et le trouble (au niveau neurologique) ainsi que les symptômes et les manières d'agir pour "vivre avec" le trouble.

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