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TROUBLES DU SPECTRE AUTISTIQUE

J'ai choisi de travailler sur le "chapitre 5: apporter des aides complémentaires" car à la lecture de celui-ci, je me rends compte que c'est très important. Sans cette aide, certains enfants n'arriveraient jamais à atteindre certains comportements et donc l'autonomie nécessaire pour s'intégrer dans la société actuelle.

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Avant de commencer à résumer ce chapitre, quelques mots sur l'intention du livre. En effet, ce dernier met en avant que chaque enfant est différent et nécessite donc d'une intervention individualisée. L'objectif de cet ouvrage est de donner à l'intervenant "une méthode générale d'intervention" ou autrement dit "une méthodologie de résolution de problèmes", c'est donc une manière de "poser un problème de développement et de le résoudre".

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Pour en revenir au chapitre 5, ce dernier propose quatre types d'aide:

1. La guidance manuelle ou physique ("guide-moi")​

La guidance manuelle consiste à accompagner le geste de la personne. Par exemple, de lui prendre la main afin de lui permettre d'exécuter le mouvement.

2. L'aide visuelle ("montre-moi")

L'aide visuelle consiste à mettre des indices visuels de la tâche demandée et complexe. Par exemple "dessiner les silhouettes des assiette, fourchette, couteau et verre sur un set de table, sur lequel la personne devra mettre le couvert".

3. L'aide gestuelle ("montre-moi")

Cette aide consiste à faire un geste, en pointant du doigt par exemple en direction de l'objet de la consigne. Cette aide est généralement accompagné d'une consigne verbale.

4. Guidance verbale ("dis-moi")

Il s'agit de consignes verbales expliquant à la personne ce qu'elle doit faire.

Pour cette aide, quelques conseils sont proposés:

  • Tout d'abord, il faut attirer l'attention de la personne à qui on s'adresse. Soit en l'appelant, soit via une indication physique (toucher la personne, lui faire signe,...)

  • Ensuite, le langage qu'on utilise doit être adapté au niveau de compréhension de la personne (phrases courtes,...). Si la personne ne réagit pas, l'aider via un geste ou une guidance physique (attention à lui laisser tout de même un temps pour réagir avant de lui donner de l'aide).

  • "Utiliser des constructions et décompositions pour aider la personne à comprendre la structure du langage", en bref, simplifier les phrases. Par exemple dire "Mets..... chaussures" pour au final dire "Mets tes chaussures". La transformation du "te", "ta", "tes", par "le", "la", "les", est également une aide.​

  • Si la consigne qu'on a donné pour une tâche ne semble pas avoir été comprise, la répéter tel que donné auparavant. Ne pas ajouter de termes ou modifier la phrase, ça embrouille la personne.

  • Ne pas trop parler durant une activité.

  • Laisser le temps à la personne de "se mettre en route" avant de lui proposer une aide.

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La question maintenant est de savoir quelle quantité d'aide nous allons donner.

Pour y répondre deux stratégies sont proposées.

1.  "Du moins fort au plus fort"

Dans cette méthode la première aide donnée sera une indication verbale, si la personne ne réagit pas, donner une indication gestuelle ou une démonstration de l'action à réaliser. Enfin, si la personne ne réagit toujours pas, lui donner une guidance physique. Le but étant de reculer dans la "hiérarchie" en estompant les aides les plus "fortes" tout en continuant à commencer par lui donner les aides les plus "faibles". Pour arriver finalement à une suppression totale d'aide.

2. "Du plus fort au moins fort"

Pour cette méthode, l'intervenant va directement aider via la guidance physique, puis estomper progressivement l'aide afin d'arriver à l'aide gestuelle (imitation ou geste) et finalement arriver aux consignes verbales.

Dans cette procédure, il n'est pas simple de déterminer à quel moment passer d'un niveau d'aide à un autre.

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Pour le choix de la procédure, tout dépendra des caractéristiques personnes de l'apprenant, des caractéristiques de la tâche, des lieux d'apprentissage mais également de la possibilité de l'apprenant à faire des erreurs. Pour le dernier point, la méthode 1 permet en effet de faire des erreurs. En effet, l'intervenant va inciter la personne puis attendre que cette dernière réagisse, soit elle fait le comportement attendu, soit ne fait rien, soit fait un comportement incorrect. La personne risque alors d'apprendre des erreurs, qu'il va évidement falloir corriger.

Il y a une possibilité de combiner les deux procédures, par exemple, utiliser l'aide décroissante ("du plus fort au moins fort") pour les minis-comportements qui sont difficiles et utiliser l'autre procédure (aide croissante) pour les minis-comportement que l'apprenant est presque capable de réaliser.

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Nous avons parlé de l'erreur juste au dessus, mais que faire concrètement lorsque l'apprenant fait une erreur ?

Il est alors important de reprendre le mini-comportement depuis le début et pour se faire, il faut lui donner l'aide maximale pour qu'il réussisse. Ensuite lui donner moins d'aide et lui faire recommencer le comportement. C'est seulement après ça que la personne peut continuer à réaliser la suite des minis-comportements.

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Pour savoir à quel moment l'intervenant doit donner de l'aide, le plus simple est d'aider à réaliser la tâche lorsque c'est la première fois que la personne réalise cette action. Si cette tâche a déjà été réalisée, laisser faire et observer afin d'intervenir au moment où le comportement pose problème, et travailler ensuite que le comportement en question.

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Le dernier aspect qui va nous intéresser, est quand et comment arrêter de donner de l'aide.

On va supprimer au fur et à mesure l'aide et non pas brusquement, ça s'appelle, l'estompage.

Pour la guidance physique, au départ tenir fermement la(les) main(s) de la personne, ensuite tenir moins fermement. Puis glisser nos mains sur les poignets, puis aux coudes, sur les épaules pour finalement entièrement retirer les mains.

En tant qu'intervenant, nous devons faire attention à supprimer les indications verbales qu'on donne spontanément même lorsque l'apprenant a acquis le comportement. Cela risque de créer une dépendance et de réduire donc son autonomie.

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Mon avis sur ce chapitre

Je trouve qu'en tant que futur orthopédagogue, il est très important de connaitre ces aides mais aussi de savoir comment les appliquer, à quel moment intervenir et quand les arrêter. Nous seront régulièrement confrontés à des personnes qui peuvent avoir des difficultés à effectuer une certaine tâche, pouvoir les aider à atteindre leur objectif est important autant pour leur motivation personnelle que pour leur autonomie, indispensable dans notre société.

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"Pratique de l'intervention individualisée" de Magerotte, G., Deprez, M. & Montreuil, N.

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